Le lymphome lymphoplasmocytaire, décrite pour la première fois par Jan Waldenström en 1944, est un lymphome non hodgkinien indolent, au même titre que :
- le lymphome folliculaire ;
- le lymphome lymphocytique ;
- le lymphome de la zone marginale ;
- le lymphome du MALT ;
- le lymphome T cutané ;
- le lymphome pulmonaire ;
- le lymphome gastrique ;
- le lymphome de la rate.
Définition du lymphome lymphoplasmocytaire
Le lymphome lymphoplasmocytaire est ainsi nommé car il est composé de cellules ayant des caractéristiques de lymphocytes B et de plasmocytes. La prolifération et l'accumulation des lymphocytes a lieu au niveau :
- de la moelle ;
- des ganglions ;
- de la rate.
Le lymphome lymphoplasmocytaire en quelques mots
Les termes immunocytome et macroglobulinémie parfois rencontrés viennent du fait que ces cellules lymphoplasmocytaires produisent de grandes quantités d'immunoglobuline M (IgM), ou macroglobuline.
Le lymphome lymphoplasmocytaire a une composante héréditaire (avec une prédisposition familiale dans 20 % de cas) mais aucun gène de susceptibilité n'a pu être retrouvé à ce jour.
Le lymphome lymphoplasmocytaire en quelques chiffres
Le lymphome lymphoplasmocytaire, ou macroglobulinémie de Waldenström, ou encore immunocytome, est un lymphome peu fréquent puisque, selon les statistiques, il ne représente qu'entre 1 et 2 % de tous les lymphomes.
Il peut affecter des personnes ayant entre 30 et 90 ans, mais ce sont surtout les personnes âgées de 60-65 ans (et un peu plus les hommes) qui sont concernées. On recense chaque année 1 nouveau cas pour 200 000 personnes en France et seulement 2,5 cas par million dans le monde.
Selon les pronostics, avec un lymphome lymphoplasmocytaire, la survie médiane est de 5 ans.
Symptômes du lymphome lymphoplasmocytaire
Les symptômes des lymphomes lymphoplasmocytaires sont liés à l'infiltration tumorale et aux complications qu'entraîne la sécrétion d'immunoglobuline M.
- Dans les premiers temps, les lymphomes lymphoplasmocytaires sont asymptomatiques.
- Rapidement, la présence excessive d'IgM dans le sang l'épaissit (syndrome d'hyperviscosité) et provoque des troubles circulatoires.
Symptômes fréquents du lymphome lymphoplasmacytaire
Les symptômes engendrés peuvent être :
- des vertiges ;
- des céphalées (maux de tête) ;
- des troubles visuels ;
- des fourmillements dans les extrémités ;
- une tendance aux hémorragies (anomalies de la coagulation) avec des saignements du nez, de la muqueuse buccale, des gencives, de la rétine, etc. ;
- une fatigue due à l'anémie ;
- des troubles neurologiques et mentaux (confusion mentale, perte de mémoire, désorientation, ralentissement psychomoteur) si l'hyperviscosité est prolongée.
De plus, les risques d'accident vasculaire cérébral (AVC) sont augmentés. On retrouve également une cytopénie, c'est-à-dire une diminution de chaque type de cellules sanguines (globules rouges, blancs et plaquettes).
Symptômes rares du lymphome lymphoplasmacytaire
Plus rarement, il peut y avoir des dépôts d'IgM dans d'autres organes :
- la peau avec l'apparition de plaques et de nodules ;
- le tube digestif ce qui entraîne notamment des diarrhées et des troubles de l'absorption intestinale ;
- les poumons (dans 5 % des cas) avec des épanchements pleuraux, des nodules, etc. ;
- les reins avec une protéinurie ou une insuffisance rénale ;
- les orbites et les globes oculaires ;
- le système nerveux central (cette atteinte est toutefois exceptionnelle).
Symptômes communs à tous les lymphomes
Outre les symptômes spécifiques aux lymphomes lymphoplasmocytaires, on observe des signes plus classiques de lymphomes tels qu'un gonflement des ganglions (adénopathie), de la rate et du foie (hépato-splénomégalie). Néanmoins, ces derniers signes sont plus rares que dans les autres lymphomes indolents (un tiers des cas seulement). On retrouve aussi des symptômes de cancer comme une anorexie et un amaigrissement.
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